La ville de Lagos est construite derrière une protection naturelle faite d’îles, de bancs de sable et autres marécages, ce qui assure sa conservation. Cependant, la faiblesse du dénivelé de l’ensemble des terres où s’étend la ville rend d’autant plus importante cette barrière. Le principe naturel de protection d'un banc de sable est tributaire de sa mobilité. Lorsqu'un établissement humain fixe la zone riveraine, elle perd son efficacité à jouer son rôle protecteur.
SITUATION PROBLÉMATIQUE
La construction de brise-lames par le Régime britannique, au début du 20e siècle, a modifié les courants marins à l'entrée du canal principal de Lagos (visible sur la carte, en bas au centre). Depuis, les puissants phénomènes d’érosion grugent le littoral de Victoria Island (visible sur la carte, en bas à droite) à raison d’environ 10 mètres par année. Les Nations Unies jugent que 96% du littoral nigérien est soumis à une forme potentiellement nuisible d'érosion. On estime également à 2 millions de mètres cube la quantité de sédiments naturels perdus. Plusieurs villages de pêcheurs ont du bouger, mais déménager la ville de Lagos et son port commercial n'est pas envisageable.