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Infrastructures

La ville de Lagos, comme un grand nombre de métropoles africaines, ne possède pas d’infrastructure suffisante et adaptée pour sa population.  Ces lacunes ont des répercutions importantes dans la vie quotidienne des habitants et empêche le développement moderne et l'urbanisation saine de la ville.

ACCÈS À L'EAU

Bien que Lagos soit entourée d'eau, son réseau d’eau potable ne couvre que 81.32% du territoire. La lagune étant salée et trop polluée, la ville se sert plutôt des rivières pour s’approvisionner en eau. La première station d’épuration a vu le jour en 1910. Et bien que certains affirment que l’eau traitée permette de combler la demande, elle finit souvent par être contaminée dans le réseau de distribution. Les habitants les plus riches s’approvisionnent donc dans des puits privés et auprès des marchands sillonnant les rues. Plusieurs familles doivent, quant à elles, effectuer des aller-retour quotidiens pour subvenir à leurs besoins. Finalement, la privatisation de l'eau est devenue une norme dans les quartiers les plus riches; une source de discorde avec les populations plus pauvres. 

ACCÈS À L'ÉLECTRICITÉ

Lagos consomme environ 40% de l’énergie électrique du Nigeria, bien que l’approvisionnement soit pourtant inconstant et inadéquat la plupart du temps. Les installations étant insuffisantes pour combler la demande, des systèmes autonomes ont été développées en parallèle et sont maintenant favorisés pour les besoins des plus fortunés (Olu Abiodun, 1997, p. 213). Le développement du réseau public tarde et plusieurs obstacles politiques sont toujours en place. Dans le quartier excentré de Ikorudu, une panne de courant causée par des actes de vandalisme s'étire depuis maintenant plus 5 ans; le service technique dans ce secteur pauvre ayant été complètement suspendu. (Egbejule, 2015)

COLLECTE DES ORDURES

Si Lagos souffrait déjà d’une collecte des matières résiduelles déficiente il y a 20 ans (Olu Abiodun, 1997, p. 214), la situation aujourd'hui n'est rien de moins qu'alarmante. La ville produit plus de 10 000 tonnes de matières résiduelles et ordures ménagères quotidiennement, mais seulement 20 à 30% sont ramassées par une forme quelconque de collecte (Bakare, 2016). Les déchets bloquent donc les systèmes de drainage des cours d’eau, les carcasses de voitures jonchent les bords de rues, etc. Par manque d’espace évident, on amoncelle et on brûle à ciel ouvert des matières de tout ordre.

POLLUTION

La ville est au prise avec des problèmes sévères de pollution. Les ordures constituent une partie importante du problème, mais le manque (voir l’absence) de traitement des eaux usées et son rejet direct au sol ou dans la lagune ont pollué les sources d’eau. (Olu Abiodun, 1997, p. 215) L’accès à des sources d’eau potable est donc compromis et 1/5 de la population en souffre. La pollution de l’air ou des habitations menace également les plus pauvres. La dernière édition du Little Green Data Book, qui comprend des données sur le Nigeria, révèle que 100 % de la population urbaine du pays est exposée à des niveaux de pollution atmosphérique (particules fines PM 2,5) supérieurs aux directives de l’OMS.

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